Notre salon des livres Curiosus se met petit à petit en place. suivez
son évolution grâce à ce blog.
L’événement aura lieu les
20-21-22 mai 2016
à la Manufacture des
tabacs
(10 Boulevard Stalingrad, 44000 NANTES)
*-*-*-*
La culture pour tous
? La formule est connue et tout le monde est pour, comme il se
doit. Mais est-ce suffisant ? Car de quelle culture parlons-nous, la plupart du
temps ? Toujours de la même : celle généreusement proposée par quelques élites
autorisées à des consommateurs de moins en moins curieux et de plus en plus
formatés. Celle que l’on a de plus en plus de mal à distinguer du
divertissement. Celle dont la valeur se compte désormais en nombre
d’exemplaires, en nombre de spectateurs, en nombre d’entrées et qui est bien
souvent un budget avant d’être un projet… Mais que
vaut cette culture pour tous si elle n’est pas la culture de
tous, autrement dit la culture de chacun ? Que vaut cette culture de
masse si elle ne laisse aucune place au minuscule, à l’intime, à l’infime, à
l’individu, toujours unique, toujours riche, que l’on n’entend pas, pas parce
qu’il n’a rien à dire, mais parce qu’on ne l’écoute pas ? Que vaut cette
culture si elle n’est pas un lieu d’échanges, un espace de rencontres, de
découvertes ? Que vaut cette culture si elle n’est pas source de partage et de
fraternité, si elle ne met pas tous ceux qui la vivent sur un pied d’égalité,
si elle n’est pas la porte ouverte à toutes les libertés ?
Liberté… égalité… fraternité… Et
si la culture était le dernier rempart contre toutes les barbaries, aussi bien
celles qui nous tirent en arrière, vers des obscurantismes que l’on croyait
révolus, que celles qui nous poussent vers un monde post-moderne où l’humain
n’a plus sa place ? L’idée n’est pas neuve, certes, mais en est-elle moins
essentielle ? Seulement, la culture qui nous sauvera – peut-être – ce ne sera
pas, répétons-le, la culture pour tous, mais bien la culture de
tous, c’est-à-dire celle qui donnera la parole au plus grand nombre,
celle qui saura s’affranchir des fainéantises intellectuelles, de la tentation
du prêt-à-penser, celle qui fera fi de la conformité pour ouvrir grand ses
portes à la curiosité.
La curiosité. Le
mot est lancé. C’est sous cette bannière que nous souhaitons placer ce salon du
livre auquel nous vous convions. Curiosité pour les trésors cachés
au sein des catalogues de tous ces « petits éditeurs » que vous êtes, de ces «
grands » méconnus de la culture, que les médias, les institutions et bien
souvent les librairies, ignorent royalement. Curiosité pour vos
combats, vos convictions, vos espoirs, pour les livres que vous publiez, que
vous aimez, que vous faites vivre, que vous défendez au quotidien contre vents
et marées.
Mais attention, la curiosité
est une fleur fragile : elle ne peut s’épanouir et exhaler tout son
parfum que lorsqu’elle est partagée. C’est la raison pour laquelle nous
insistons fortement sur le fait que ce salon ne sera pas un salon,
mais votre salon. Il ne prendra sens que si nous parvenons, tous
ensemble, à en faire un magnifique moment d’échange, un cri d’amour et de
colère, un appel à la communion, une invitation à la lumière, bref : un
événement.
Sacrée ambition, sourirez-vous.
Facile à dire, mais comment faire ? En ayant confiance dans notre force, dans
votre force, en apportant toutes et tous votre pierre à l’édifice, en vous
inscrivant, mais surtout en soutenant le projet : en relayant l’information, en
alertant vos lecteurs, les médias avec lesquels vous êtes en lien de proximité,
en mobilisant vos auteurs, en diffusant cette lettre aussi massivement que vous
le pourrez.
Liberté… égalité… fraternité… Et
si la culture était le dernier rempart contre toutes les barbaries, aussi bien
celles qui nous tirent en arrière, vers des obscurantismes que l’on croyait
révolus, que celles qui nous poussent vers un monde post-moderne où l’humain
n’a plus sa place ? L’idée n’est pas neuve, certes, mais en est-elle moins
essentielle ? Seulement, la culture qui nous sauvera – peut-être – ce ne sera
pas, répétons-le, la culture pour tous, mais bien la culture de
tous, c’est-à-dire celle qui donnera la parole au plus grand nombre,
celle qui saura s’affranchir des fainéantises intellectuelles, de la tentation
du prêt-à-penser, celle qui fera fi de la conformité pour ouvrir grand ses
portes à la curiosité.
Ce salon, que nous désirons aussi
large qu’éclectique, ouvert à tous les genres littéraires, ne vivra que si nous
nous attachons tous à le faire vivre. Dans ce sens, nous vous signalons qu’une
vingtaine de conférences pourra être organisée durant les trois jours. Ces
espaces d’expression sont à vous, ils vous appartiennent. A vous de vous en
saisir, de les faire vivre et de nous adresser au plus vite vos propositions (1).
Causeries, lectures, débats, expression théâtrale, tout est envisageable, soyez
inventifs.
Nous comptons sur vous.